La ville de Nîmes poursuit la politique de renouvellement urbain engagée à l’échelle de l’agglomération, sur les quartiers du Chemin Bas d’Avignon et de Mas de Mingues. Cette mission est dévolue au projet urbain du premier cité.
L’investissement sur ces secteurs urbains traduit la mise en mouvement de la frange Est de la ville, initiée par de grands projets d’infrastructure de déplacement, par l’émergence de nouveaux quartiers, par les projets de renouvellement urbain. Apres une période de déprise démographique liée aux premiers actes de démolition l’enjeu est de retrouver une dynamique résidentielle.
A ce titre, notre regard dépasse les logiques périmétriques pour considérer Chemin Bas d’Avignon et Clos d’Orville dans une vision urbaine et programmatique globale.
Stigmatisés par des formes urbaines et par une structure sociologique qui isolent ces lieux, ces quartiers doivent être abordés et se définir, comme tout secteur urbain, à partir des lieux de vie et de travail, des intensités urbaines, de l’offre de logements, de la diversité des paysages et de situations urbaines.
Description
Le redéploiement de la ville de Nîmes sur sa frange Est, justifie pleinement le rôle urbain des ces secteurs. La ville a rattrapé ces espaces de franges, en limite de la rocade. Il ne s’agit plus aujourd’hui de périphérie, mais bien de quartiers centraux. La desserte par le tramway renforce ce mouvement.
Pour autant la nature urbaine de ces sites est singulière, les espaces libres plus nombreux, la végétation très présente, les formes urbaines partagées entre habitat collectif et maisons individuelles. L’objectif social est au cœur des réflexions.
Pour préciser le rôle urbain de Chemin Bas d’Avignon, il est indispensable d’aborder le projet à l’échelle de la ville, de replacer ces quartiers dans les dynamiques immobilières, programmatiques de l’agglomération. L’émergence de deux nouveaux quartiers, l’urbanisation en frange Ouest de la ville influenceront les typologies de programmes et les temporalités de mise en œuvre. Le lien au secteur économique situé à l’Est, la façade sur la rocade devront évoluer vers plus de porosité et profiter de l’effet vitrine de cet axe.
Casser les logiques périmétriques, dessiner un axe NORD SUD nourri des secteurs de projets :
Aujourd’hui, la perception du site d’étude révèle deux secteurs quasi indépendants : Chemin Bas d’Avignon, grand quartier d’habitat social et Clos d’Orville, quartier plus petit, moins stigmatisé au bâti plus pérenne.
Sur deux axes structurants en bordure ou au cœur du quartier (la route d’Avignon/ rue de Lattre de Tassigny ou Jean Moulin et la route de Beaucaire) des infrastructures lourdes de transport en commun sont programmées.
En complément de ces dynamiques d’axes nous proposons de dessiner un axe humain/urbain depuis Pont de la Justice, jusqu’à la route de Beaucaire, croisant la continuité vers Hoche Université, composé de lieux d’intensité de nature et de programmation différents, retenus en fonction des usages, de la géographie, de l’histoire du lieu. Cette trame du quotidien s’intègre dans un parcours de plus grande échelle