Le renouvellement urbain du Haut Gap s’inscrit au croisement des 3 échelles du projet de renouvellement urbain, du projet de territoire, du projet de quartier.
Ces 3 axes, clairement énoncés dans le contrat de ville, se traduisent par l’inscription du quartier comme un chaînon urbain de la ville de Gap, par l’accroissement de son attractivité, lié à une plus grande diversité, à une grande qualité d’habiter, et la fierté pour les habitants de vivre ici.
L’urbanisation des années 70, le zoning, accentué par l’effet de la topographie, laisse aujourd’hui un quartier à l’écart et ressenti comme isolé. Les secteurs du Haut Gap, Des Coteaux du Forest et encore plus Forest d’Entrais apparaissent comme des enclaves au sein du tissu urbain.
A l’échelle des deux entités, les logements, masses imposantes placés sur de hauts talus ferment les perspectives sur le grand paysage et accentue le sentiment de repli.
A l’échelle des habitants, la similitude de profils sociologiques, liés à l’uniformité du parc social n’offre pas la diversité nécessaire et ne permet pas de modifier cette situation et d’offrir mobilité résidentielle et diversité générationnelle.
Description
La topographie a contribué, autant que la forme urbaine à un relatif éloignement du quartier. Demain, il s’agira de qualifier la perception actuelle pour mieux intégrer le quartier à son environnement et brouiller cette image de «petit» grand ensemble évoquée dans le diagnostic.
Un premier ressenti nous conduit à imaginer un projet, à l’échelle du coteau, dans lequel la villes s‘inscrit dans un étagement urbain, depuis la gare et le centre-ville jusqu’en amont du quartier.
Dans cette démarche chaque terrasse : la gare, la terrasse des grands équipements, le grand espace planté en aval du quartier, les logements A et B, puis SDE, pourraient dessiner autant de d’espaces singuliers reliées et complémentaires dans l’usage et le paysage.
Notre démarche, s’appuiera sur les lieux vivants (place Bonneval, écoles, terrains de sport) pour les qualifier et les placer comme des ponctuations dans des parcours élargis.
Cette trame du quotidien s’intègre dans un parcours de plus grande échelle. D’est en Ouest, le long de la nouvelle rue, balcon sur la ville, faisant une large place au végétal, et du Nord au Sud par la requalification de la rue Forest d’Entrais, par l’affirmation des cheminements à travers les différentes terrasses topographiques.
Ce travail s’accompagnera d’une meilleure délimitation entre espaces publics et privés, indispensable à l’entretien du quartier et à sa pérennité. Les choix en matière d’espaces extérieurs privatifs seront jaugés au regard des capacités d’investissement et d’entretien du bailleur et de la répercussion financière sur les locataires. Des espaces repensés mais qui obligerait les habitants à quitter le quartier serait un échec majeur du projet.