En partenariat avec la ville de Nouméa, la SIC et la SECAL ont engagé la réalisation du premier écoquartier de Nouvelle Calédonie. Situé à Nouméa sur le site de la vallée de Sakamoto, au cœur de la ville, le futur quartier accueillera prés de 450 logements, des activités tertiaires et du commerce. L’objectif est la labellisation écoquartier.
Le projet trouvera son sens dans la vérité écologique et géographique, inscrivant l’urbanisation dans le substrat existant et dépassant ce seul territoire pour apporter une plus value d’usages, de services, d’offre de logements. Il s’agit ici de fabriquer un projet urbain, de faire naître une nouvelle identité sans tendre vers un quelconque passéisme, mais dans un esprit de réinterprétation contemporaine de l’histoire.
Ce projet marque un passage vers d’autres modes de faire, et de pratiquer la ville. Il consiste en la mise en place d’une stratégie urbaine au croisement des enjeux urbains, de qualité de vie, de respect de l’environnement et du contexte financier pour définir les modalités d’évolution urbaine, dans la conscience des réalités de la société nouméenne.
Description
Le projet d’écoquartier de Sakamoto, est guidée par la force du lieu et de son histoire réinterprétée. Il consiste, au cœur de la vallée perchée de relier par l’usage, par les continuités urbaines et végétales cet îlot au reste de la ville.
Les prémices du projets sont déjà là.
La géographie du lieu offre un environnement riche par la force de la topographie, la présence du Creek, dernier ruisseau de la ville, les pentes forestières fragiles occupées par une forêt sèche en régression, et une source d’eau, lieu symbolique pour les anciens occupants.
La présence humaine et le travail agricole ont façonné les pentes : depuis l’après guerre par le travail d’un agriculteur japonais, puis par l’installation d’une tribu Kanak jusqu’en 2016, dans des cabanes éphémères et légères, constituées de matériaux considérés aujourd’hui comme sans valeur.
A travers des chemins, une place témoigne de la vie sociale, des usages, des coutumes des habitants de Sakamoto.
Le projet urbain propose une image contrastée entre deux modes d’occupation complémentaires. En vis-à-vis d’un versant dense, urbanisé s’offre les espaces paysagers ouverts de la forêt.
Au Sud, les pentes bien exposées, ventilées par les alizés sont construites jusqu’au parc du Creek, et ponctuées de lieux publics.
Au Nord, dans une volonté de reconstitution des espaces forestiers et de mise en valeur des vergers, la forêt s’étend d’un seul tenant, prolonge le parc forestier, préserve les lignes de crêtes. La présence de la nature offre l’espace de respiration complémentaire de la ville dense.