Insertion paysagère, intégration du végétal, gestion de l’eau (terrasses végétalisées et récupération des EP pour arrosage), éclairage naturel.
Description
Le terrain d’installation de la maison Reynaud possède deux limites sur l’espace public : la première est occupée, à l’est, par un immeuble d’habitation du siècle dernier donnant sur la place centrale de St Genis Laval (Rhône) ; sur la seconde, le long d’une ruelle au profil moyenâgeux, se développait un abri de jardin, inséré dans le projet, et un lavoir dont ne subsistaient que les murs de clôture.
La maison, destinée à un architecte-paysagiste, imperceptible de l’extérieur en ce que la façade sur la ruelle est restée inchangée (pas de percement, conservation de la porte rustique en lame de bois assemblée) se développe autour de trois volumes inscrits dans une même courbe à la recherche de l’orientation sud pour la pièce à vivre, volumes attachés entre eux par des fentes de lumière : deux d’entre elles sont plantées, la troisième éclaire naturellement le sous-sol creusé sous l’existant conservé. L’entrée et les pièces sanitaires occupent le bloc central, la cuisine le corps sud, la pièce à vivre l’abri existant agrandi. Une chambre est installée dans le comble de cette construction, accessible par un escalier-bibliothèque qui ordonne tout le fond de la grande pièce. Le sous-sol, au droit du puits de lumière, est aménagé en bureau de travail.
La façade sur jardin alterne des baies toute hauteur en menuiseries métalliques et double vitrage bombé et des murs en béton armé brut de décoffrage, plein ou percé de hublots carrés pour tamiser la lumière qui viendra de la serre, installée à terme le long du mur mitoyen nord. Les eaux de pluie provenant des toitures végétalisées, sont récupérées pour alimenter le jardin, structuré autour d’un cheminement central qui prolonge la courbe intérieure de la
maison et descend vers l’est. Des passe-pieds latéraux découpent des tables de végétaux très variés, sous l’ombre de très grands sujets comme un tilleul ou un magnolia.