Né du regroupement de plusieurs écoles installées à l’intérieur du périmètre de protection contre les risques technologiques de la zone industrielle, le nouveau groupe scolaire de Saint-Fons se situe aux limites du bourg ancien et d’une ZUP «année 60», à l’emplacement d’une friche industrielle. Le projet s’inscrit dans la stratégie de développement de ce quartier résidentiel, essentiellement formé de maisons de ville. Deux volumes se singularisent à chaque extrémité du passage : l’un, de forme conique, accueille un lieu référent pour la ville : le CDI ; l’autre, ellipsoïdal, marque le logement en duplex du gardien qui tient la placette.
Un gymnase dimensionné pour les compétitions de ping-pong, et un restaurant, prennent place de l’autre côté de la placette.
Les espaces extérieurs viennent en appui du bâtiment : les pieds de façades intérieures et extérieures sont protégés par des plantations graphiques de bambous nains ou moyens, délimitées par des bordures ou plages en béton blanc ; les grandes surfaces sont couvertes en gorrhe de deux couleurs ; des tables potagères et une prairie d’ébats plantée de fruitiers palissés dessinent la cour maternelle.
Des objectifs urbains et sociaux est tiré le principe fondateur qui organise les différentes entités du programme autour d’une placette et d’un passage public piéton, dont la direction biaise reprend la trace de l’ancienne limite entre l’usine et les jardins ouvriers. Cette disposition structurante participe au désenclavement de l’îlot, en ouvrant l’accès à l’équipement sur les deux rues. Les écoles sont implantés le long des rues; un corps de bâtiment en équerre les relie, regroupant les ateliers et les locaux communs aux écoles et aux activités extra-scolaires.