Le projet d’urbanisation du Coteau, s’installe comme la dernière pièce urbaine entre le quartier de Malbosc, le parc éponyme, les équipements publics, le secteur résidentiel et commerçant. A la croisée de lieux existants, il connecte et fait ville.
Penser ce morceau de ville en prolongement du quartier Malbosc, c’est renouer avec notre
biosphère et avec nos sens. C’est s’inscrire dans une posture holistique et soutenable, d’une
urbanité qui trouve sa source dans la géographie des lieux. L’habitant, le visiteur, l’usager sont au cœur, ils perçoivent les saisons, mesurent l’espace qui les entoure, ressentent les variations du climat.
Le lieu de vie est à leur échelle, préhensible, façonnable dans une démarche partagée. L’habitant est impliqué. La douceur du vallon, la présence du mas, les vues sur les boisements et les paysages urbains guident les choix de composition urbaine. Ils justifient le placement et l’axe d’une voirie, lui donne sens et figurabilité.
Description
L’expression CHEMIN FAISANT incarne pour nous deux aspects essentiels de cette nouvelle urbanisation.
Le premier, spatial, poursuit l’histoire engagée, par la ramification des espaces publics depuis les quartiers et équipements proches, structurés autour du chemin de Lagattu, lien historique et piéton.
Il traduit la réciprocité entre des secteurs voisins, valorise les habitants, affirme les continuités écologiques, facilite la lecture de la ville.
Le second sens évoque la construction du quartier, l’appropriation progressive des habitants qui peu à peu, construisent leur lieu de vie. Notre démarche repose sur le postulat d’un maître d’usage acteur de son cadre de vie sur lequel il intervient, qu’il modifie. Cette posture remet en cause le principe d’une ville livrée «clés en main», pour dessiner un quartier en devenir, constitué d’une trame urbaine structurée, aménagée, et de lieux non prédéfinis dans leur usage, livrés à l’audace et aux envies des habitants, des écoliers, des salariés.
Initier cette appropriation/co-réalisation nécessite une posture urbaine fondée sur la confiance, les changements de gouvernance et sur la mise à disposition de lieux d’expression : les communs.
Ces communs composent depuis la rue, une transition entre l’espace public et les lieux les plus intimes et privés (balcons, terrasses, coursives). Ils accompagnent les cheminements et les rues, participent à la trame verte, ouvrent les vues sur le paysage. Ils différent selon les formes urbaines : jardins linéaires, cœur d’îlot, et apportent les espaces compensateurs de l’habitat collectif, des parcelles de jardins réduites.
Face au rétrécissement généralisé de la cellule logement, des locaux partagés, indépendants des logements, les masets*, offrent une pièce supplémentaire, en appoint de l’habitation principale. Nous l’imaginons comme la chambre d’amis, mais elle peut être une salle partagée. Ce bâtiment fait 50 à 60m2, il est géré par la copropriété et installé dans l’îlot.
