Nous partageons avec notre maître d’ouvrage et les responsables communaux un paradigme commun : les vulnérabilités, nombreuses sur la commune, impose une projection urbaine qui rompe avec
les pratiques, l’opportunisme comme seul moteur du changement. Elles imposent d’envisager des solutions applicables, appropriables, partagées, sur un temps long, non seulement immédiat. cette réalité demande à tous la force d’accepter des changements parfois douloureux.
La résilience, cette notion aux dimensions psychosociales, apparaît comme un phénomène observable, une démarche inconsciente, consistant à trouver le chemin d’une reconstruction suite à un trauma. Le groupe social trouve difficilement un chemin commun dans ce nécessaire «retour à la normale», tant les intérêts individuels, les niveaux de conscience, les moyens sont inégaux. Et c’est bien là que la responsabilité publique, et ses actions ont une raison d’être.
Notre démarche est bien d’affirmer le «couple» Projet Urbain/ Résilience. L’un permet la projection à long terme, l’autre permet d’éclairer chaque action du projet par le prisme des vulnérabilités.
Le projet est une résilience. Il porte sa stratégie, et inscrit ce devenir dans une dynamique qui, au-delà, d’une résorption,cherche
à amenuiser voire à faire disparaître les causes traumatiques. Il n’y a
pas résilience sans cette ambition complexe. Par effet inverse, c’est
bien la résilience qui devient le moteur d’une vision globale, imposant, par sa nécessité, la notion de projet, aux acteurs locaux. Elle devient porteuse d’une empathie sociale concrétisée à la fois dans les actions d’aménagement, dans les attentions nouvelles portées aux dimensions environnementales, mais aussi dans la mise en oeuvre et l’animation d’actions et d’acculturation à installer et maintenir dans le temps long.