Cette commune rurale située dans le massif des Bauges, à 15km de Chambéry, voit son attractivité accroître. L’urbanisation du secteur de la Combe doit répondre à la demande croissante de nouveaux arrivants ainsi qu’aux besoins des habitants en place, notamment les jeunes et personnes âgées qui souhaitent rester dans le village.
L’Analyse Environnementale de l’Urbanisme a conduit à concevoir un aménagement de qualité respectueux du contexte géographique, climatique et urbain de ce village de montagne. En plus de proposer un quartier d’habitation, le projet a introduit un espace public en entrée de quartier comme accroche urbaine et deux équipements publics, moteur d’une mixité fonctionnelle, sociale et générationnelle.
Description
S’inscrire dans la morphologie d’un territoire, dans sa topographie, son architecture, son urbanisation, voici l’enjeu de ce quartier. Situé dans un site unique, le défi est grand de venir compléter un village de moyenne montagne sans dénaturer ni l’identité, ni le paysage propre à ce territoire.
Le projet propose de venir s’insérer dans le site sans le déséquilibrer. Pour cela, plusieurs pistes d’actions sont venues nourrir notre rêflexion. En connexion immédiate avec le centre bourg, il semblait inévitable d’aménager ce nouveau quartier en lien avec le village existant. Le choix d’un mode d’urbanisation en fuseau le long du chemin de la Coudre permet d’insérer le quartier dans l’organisation urbaine typique des Bauges. Par ailleurs, la desserte viaire et la création d’une micro-centralité, en accroche avec les équipements existants, assure la greffe du quartier et complète les espaces d’animation et de rassemblement dans le village.
Un projet comme celui-ci doit s’imprégner de son environnement et se l’approprier pour assurer sa greffe aussi bien urbaine, paysagère que sociale. L’enjeu a été double.
1- Urbaniser dans un environnement contraint nécessite de s’inscrire au mieux dans ses composantes. Ainsi, les voiries et les bâtiments épousent la topographie, les secteurs instables ont été préservés de toute urbanisation, les eaux pluviales sont gérées en amont pour limiter le risque d’inondation de la Leysse. Les contraintes climatiques hivernales sont également pensées en amont dans l’aménagement du quartier.
2- Respecter une identité patrimoniale, naturelle et architecturale. Les bâtiments imaginés respectent la tradition architecturale locale des Bauges, en réinterprétant la ferme baujue dans des typologies d’habitat intermédiaire, disposées en quinconce pour profiter des vues vers le grand paysage. La continuité des corridors écologiques existants entre le massif des Bauges et la Leysse trouvent leur place dans l’aménagement d’espaces publics et d’espaces hydrauliques favorisant les déplacements de la biodiversité.