Quelle doit-être la matrice, la singularité du développement de Tarare ? Sur quels enjeux fonder la dynamique post-industrielle susceptible de faire naître des envies et une image ?
Nous sommes persuadés que l’acte 3 du développement urbain repose sur le lien intime à l’environnement. Qu’après les périodes rurales (acte 1), puis industrielles (acte 2), la ville de Tarare riche de ces périodes passées, doit s’imaginer comme métropole rurale (acte 3).
Dès lors, il s’agit de révéler, de mettre en place les conditions futures du développement et surtout de le caractériser. Fonder l’attractivité sur une ambition majeure et sur l’excellence des pratiques.
Nous proposons, à travers la lecture géographique du lieu, de singulariser la métropole rurale, de l’ancrer à son sol, comme condition de durabilité. Pour cela, nous appréhenderons le projet, non en îlots, mais en entités géographiques, porteuses de modes de faire et de modes de vie. Dans cette lecture, la découverte de la Turdine doit correspondre à une réalité écologique, évitant les seuls effets esthétisants.
Description
Processus de fertilisation
Portée par l’activité industrielle utilisant l’eau de la Turdine, la ville s’est installée dans le lit majeur de la rivière dès le XIXe siècle.
Cet oubli de la géographie, conduit aujourd’hui à un semis de constructions sans logique urbaine, ni environnementale, dégradant le paysage de la ville basse et l’image de la ville en général. Nous proposons une réinterprétation du site urbain, en harmonie avec son environnement et sa rivière. La fertilisation signifie l’adéquation entre un mode urbain, la nature d’un lieu et l’implication des habitants.
Elle est fondée sur la lecture du PPRI, donc de la place de l’eau, qui se traduit par l’existence de 3 milieux : le lit/les berges/le coteau.
Dans le lit de la rivière, le sol est libéré des occupations contre nature. Les éléments remarquables, historiquement liés à l’eau, sont à l’inverse valorisés.
Les berges sont reconquises par la densité urbaine et programmatique et de nouveaux liens entre les secteurs haut et bas.
Sur les coteaux, des programmes bâtis profitant des vues et de l’ensoleillement.
La Turdine, à l’origine des 3 milieux
Dans la mutation urbaine de Tarare, nous associons la rivière à son lit. Ce lit devient élément de composition urbaine et laisse apparaître la Turdine en pointillé ou à découvert vers la ripisylve et les terrains de sport. Les mises en scène de la rivière répondent aux réalités contextuelles.
Ville équilibrée et solidaire, les liens
Réaliser un nouveau quartier implique une continuité d’usages, de paysage, de dynamique avec les quartiers existants. Cet équilibre se traduit par des mixités urbaine, sociale, programmatique mise en œuvre dans chaque îlot, chaque quartier. Des nouveaux liens physiques sont établis vers les quartiers proches, la Plaine/la Plata/le centre ville. L’axe majeur, la traverse Nord Sud, traverse le parc Thivel et s’étage jusqu’à l’écoquartier, avant de trouver des suites à travers la Plaine et la Plata, puis au delà vers les espaces ruraux.