RÉHABILITATION : Isolation par l’extérieur ou l’intérieur en laine de roche / brises-soleil fixes ou orientables selon les façades / Menuiseries bois-alu double vitrage / Ventilation naturelle traversante et ventilation mécanique par insufflation / brasseurs d’air / auvent translucide / gestion alternative des eaux pluviales avec caniveaux béton et noues paysagères d’infiltration et de rétention à l’échelle du site / spécimens végétaux pour apport de fraicheur en pied de façade et freins aux vents N/S dominants / Chantier faible nuisance / régulation thermique simplifiée et contrôlée (régulation terminale et GTC).
INTERNAT : Construction en ossature bois avec remplissage en paille de riz assurant un très bon niveau d’isolation / Dalle mixte bois -béton pour inertie thermique / Casquettes, auvents et brises-soleils fixes ou orientables / Stores intérieurs d’occultations / Toiture métallique résistant aux projections en cas de feux de forêt / Ventilation simple flux par insufflation / Végétalisation en pied de façade.
Description
Le lycée Jean Cocteau construit en 1985 sur la commune de Miramas met en scène un imaginaire puissant, ancestral, brisant les codes et les préceptes qui habitent l’architecture de ces années là. Il est aujourd’hui l’objet d’une opération de réhabilitation et d’extension, initiée par la région Provence-Alpes-
Côte d’Azur, dont les trois axes majeurs sont les suivants : amélioration de certains ensembles fonctionnels de l’établissement / rénovation thermique et technique des constructions existantes / construction d’un internat pour permettre l’hébergement sur site d’élèves.
Pour répondre à ces trois enjeux, dans ce contexte si particulier, le projet s’appuie une approche patrimoniale du bâtiment et considère le lycée comme un témoin de l’histoire, des histoires : la “grande”, car il marque très fortement l’insoumission d’un mouvement architectural face au vent moderne de l’époque, la “petite”, car porteur d’une mémoire collective propre aux miramasséens.
Ce positionnement est conforté par l’appréciation des qualités spatiales et fonctionnelles des bâtiments existants : Le lycée est un ensemble de volumes organisés autour d’un “schéma urbain” intéressant et généreux mais manquant de lisibilité / Les plans des niveaux ont été conçus selon des concepts d’enseignements innovants et une composition soignée mais ils sont aujourd’hui vécu comme une contrainte, tant pour la sécurisation des espaces que pour l’organisation des flux de lycéens.
Le projet s’appuie alors sur trois opérateurs, trois actions mises en oeuvre successivement :
– LIBÉRER : Ouvrir l’espace et les perspectives, intérieures et extérieures/ Fluidifier les circulations / Récréer des classes / Offrir de nouvelles possibilités d’usages
– RELIER : Connecter plusieurs fonctions / Faciliter et hiérarchiser les flux / Tisser un lien entre les différentes architectures
– QUALIFIER : Identifier des lieux / Travailler des ambiances / Améliorer les conforts au service des usages et des usagers
Enfin, il est indispensable de préciser que les problématiques d’optimisation des performances énergétiques, d’amélioration des conforts et du respect de l’homme et son écosystème sont au cœur du projet.